Du contrôle/commande en mode web, une tendance ?
Il y a peu, on considérait impossible la réalisation d’applications web avec des animations et des temps de réponses instantanés comme il est nécessaire pour la supervision industrielle. Aujourd’hui, une nouvelle race de supervision web arrive dans les ateliers.
« Les systèmes à base de Java peuvent maintenant avoir des temps de réponses (très) en dessous de la seconde, avoir des animations riches et s’intégrer parfaitement au système d’information de l’entreprise », précise Nathan Boeger d’Inductive Automation.
A la différence des systèmes classiques, un scada web peut être étendu à tous les départements d’une entreprise comme la qualité, la maintenance, la logistique, les énergies… et de manière très économique. Grâce à l’approche web, chaque intervenant de l’entreprise peut avoir accès aux informations essentielles de la production.
Les raisons de la popularité des interfaces web sont évidentes. Installation en un seul point, accès aux applications par une simple url et un navigateur internet et la certitude d’avoir toujours la dernière version de l’application. Il n’y a plus de gestion complexe des déploiements ni de contraintes de licences par client déployé. Les services informatiques sont d’autant plus favorable à ce type de solutions qu’ils en comprennent la technologie et la portée pour l’exploitation quotidienne du système d’information. Totalement à l’opposé des systèmes traditionnels.
L’avantage économique du modèle web est évident mais il n’est pas le seul. Un système web s’intègre parfaitement aux autres applications d’entreprise et facilite le partage et la diffusion de l’information sans ajouter de complexité.
Lorsqu’on aborde le sujet des applications web, la sécurité est souvent la première objection qui est soulevée. Les évènements récents ont montré que les scada pouvaient devenir des cibles d’attaques et nombre de comités de sécurité informatique pointent maintenant le doigt sur ces outils.
Les solutions traditionnelles traitent la sécurité en l’omettant et en avançant le fait que le système est fermé, qu’il ne faut pas relier la supervision au reste de l’entreprise etc. A l’opposé, les systèmes qui reposent sur des technologies web ont toujours mis en avant l’utilisation de standards de sécurité éprouvés et dores et déjà en place dans les entreprises et administrés par les services informatiques.
Et dans le futur
Tous ceux et celles qui côtoient les ateliers de production savent parfaitement que l’informatique y pénètre tout juste. Il y a des exceptions, mais en règle générale, le tableau noir (ou blanc) et la feuille de papier sont encore les rois des ateliers. Et si vous envisagez simplement comment remplacer ces éléments avec une application web, vous commencerez alors à entrevoir le potentiel de ce marché inexploité.